La Guinée équatoriale a exprimé jeudi sa "totale indignation" devant ce qu'elle estime être une "illégitime persécution" après la perquisition et les saisies depuis trois jours à Paris au domicile de Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema. "Le gouvernement de Guinée équatoriale manifeste sa totale indignation et proteste contre l'illégitime persécution des autorités françaises sur une résidence appartenant à l'Etat de Guinée équatoriale à Paris, en violation flagrante des conventions internationales", selon un communiqué de la présidence de Guinée équatoriale parvenu à l'AFP à Libreville jeudi soir.
"La présidence attaquée par les autorités de la police française appartient à l'Etat de la République de Guinée équatoriale (...). Le gouvernement de Guinée équatoriale espère que les autorités supérieures et décisionnaires de la République française prennent les décisions qui s'imposent conformément au droit international et se réserve le droit de la réciprocité si la violation des intérêts de l'Etat de Guinée équatoriale se consommaient", poursuit le texte.
Dans le cadre de l'affaire dite des "biens mal acquis" par des chefs d'Etat africains, deux juges d'instruction et des policiers ont entamé mardi une perquisition dans l'hôtel particulier situé dans le très chic XVIème arrondissement de Paris. Selon Le Parisien, cet hôtel particulier, riche de 101 pièces, est évalué à plus de 500 millions d'euros et l'ensemble du mobilier pourrait dépasser les 40 millions d'euros.