La Birmanie a organisé jeudi sa première Gay Pride, sans défilé toutefois, pour ne pas choquer une société très conservatrice, alors que les moeurs évoluent peu à peu en parallèle aux réformes politiques engagées depuis un an. Le code pénal hérité de l'époque coloniale, qui interdit les relations sexuelles entre personnes du même sexe, n'est plus appliqué strictement, mais les militants le jugent responsable des discriminations.
Environ 400 personnes se sont réunies, pour la plupart des hommes - dans une salle d'un hôtel de Rangoun pour une soirée de festivités --musique, théâtre, documentaires et débats-- à l'occasion de la journée internationale contre les discriminations des homosexuels et des transgenres."Je suis très heureux d'être avec des gens comme moi", a expliqué Min-Min, maquilleur. "Dans le passé, on n'osait pas faire ça. Nous nous sommes préparés longtemps pour un événement comme celui-là (...), et voilà, nous y sommes".
Trois autres villes du pays devaient organiser des soirées semblables, selon Aung Myo Min, de l'Institut pour l'éducation sur les droits de l'homme de Birmanie.