L'amnistie de vendredi en Birmanie, réclamée et saluée par l'Occident, a concerné 302 personnes considérées par l'opposition comme des prisonniers politiques, a indiqué samedi le ministre de l'Intérieur, assurant qu'ils n'avaient pas été emprisonnés pour leur action politique. "Ces libérations n'ont pas été faites pour suivre la demande de quiconque. Nous les avons libérés en raison de la véritable bienveillance du gouvernement", a déclaré le lieutenant-général Ko Ko lors d'une conférence de presse.
"Certains disent prisonniers politiques. Certains disent prisonniers de conscience. Quelle que soit la façon dont ils sont appelés, nous n'avons pas pris des actions contre qui que ce soit en raison de la politique ou d'opinions", a assuré le ministre. Il a toutefois reconnu que les 302 avaient été pris sur une liste de prisonniers politiques établie par une "organisation politique", faisant très probablement référence à la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi.