ACTU. C'est une petite révolution en Birmanie. Pour la première fois depuis l'arrivée au pouvoir de la junte militaire en 1963, les Birmans ont pu découvrir, lundi matin, quatre journaux privés dans les kiosques. Au total, seize journaux ont obtenu le feu vert des autorités pour publier un quotidien à partir du 1er avril.
Mais seuls quatre d'entre eux ont réussi à être prêts à temps : The Voice Daily - version quotidienne d'un des plus grands magazines du pays -, The Golden Fresh Land Daily, The Union Daily (proche du parti majoritaire) et The Standard Time Daily. "Nous nous sommes préparés pendant six mois pour le quotidien", a assuré Aung Soe, un responsable de The Voice Daily. "Nous voulions faire partie de cette étape historique". Cette journée était très attendue par une population avide d'informations après des décennies d'une censure abolie en août dernier.
Mais malgré ces progrès décrits par Reporters sans frontières comme une "révolution de papier", le pays figure encore, après une remontée de 18 places, au 151e rang sur 179 au classement 2013 de la liberté de la presse de l'organisation. Les textes destinés à remplacer les lois liberticides d'hier sont toujours encore en discussion.