L'Union européenne examine l'opportunité d'alléger en février ses sanctions contre la Birmanie et d'apporter une aide économique afin de saluer les réformes engagées par le régime, mais la démarche fait encore débat, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
Une visite de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, à Naypyidaw, la nouvelle capitale birmane, est également envisagée et pourrait se dérouler "prochainement" malgré un agenda "très chargé", a indiqué un porte-parole, Michael Mann.
"A la lumière des récents développements dans le pays, nous avons lancé un examen général de notre politique en Birmanie", a-t-il ajouté. Le sujet devrait être abordé au cours d'une réunion des ministres des Affaires étrangères prévue lundi à Bruxelles. Une décision sur la levée de certaines sanctions pourrait suivre "courant février", selon les sources.
Un projet de déclaration ouvrant la porte à cette possibilité est en discussion en vue d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères prévue lundi à Bruxelles, ont-elles précisé. "Nous souhaitons envoyer des signes d'encouragement", a indiqué un diplomate, en reconnaissant qu'il y avait "quelques différences d'opinion" sur ce dossier.
Certains pays, dont la France et l'Allemagne, veulent envoyer un signal fort en allégeant certaines sanctions rapidement. D'autres, en particulier les pays scandinaves et le Royaume Uni, prônent une plus grande prudence, insistant sur la nécessité de respecter des critères déterminés sur le respect de la liberté d'expression ou la libération des prisonniers politiques.