Le patron de la censure en Birmanie a estimé que les médias devraient être libérés de toute contrainte, suggérant que son service pourrait être bientôt fermé alors que le pays multiplie ces derniers temps les réformes politiques. Tint Swe, directeur du Département de l'enregistrement et de la surveillance de la presse, a jugé que son pays devait relâcher son étreinte sur le secteur.
"La censure de la presse n'existe pas dans la plupart des autres pays ainsi que chez nos voisins et n'est pas en harmonie avec les pratiques démocratiques. (Elle) doit être abolie dans un avenir proche", a-t-il déclaré vendredi à la Radio Free Asia (RFA). Mais les journaux et les autres publications devraient accepter cette liberté en faisant preuve de responsabilités, a-t-il ajouté, selon un communiqué de RFA.
Le président Thein Sein, entré en fonction en mars suite à la dissolution de la junte militaire, tente de prouver à l'opposition et aux chancelleries occidentales qu'il est décidé à s'engager vers de profondes réformes. Après les élections contestées de novembre 2010 et la libération d'Aung San Suu Kyi, les médias birmans peuvent désormais se faire l'écho des activités de la célèbre opposante, complètement taboue il y a encore quelques mois.