Les recherches pour retrouver l'avion de la Malaysia Airlines se sont encore étendues mercredi, se déplaçant d'est en ouest, loin de la route prévue du vol MH370, dans un flot d'informations confuses et contradictoires qui valent à la Malaisie un feu de critiques.
"Nous devons explorer toutes les possibilités". Entrées dans leur cinquième jour, les opérations de recherche engagées par une dizaine de pays, dont les Etats-Unis et la Chine, ont été élargies à la mer Andaman, très loin de la trajectoire qu'était censé emprunter le Boeing 777 assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 personnes à son bord.
Alors qu'elles se déroulaient dans un rayon de près de 200 km autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil, ces recherches s'effectuent désormais à des centaines de kilomètres de là, dans une direction ouest. "Nous ne laissons rien au hasard. Nous devons explorer toutes les possibilités", a justifié le chef de l'aviation civile malaisienne, Azharuddin Abdul Rahman.
L'hypothèse d'un demi-tour. La mer Andaman est bordée au sud par la pointe nord de l'île indonésienne de Sumatra, à l'est et au nord par la Thaïlande et la Birmanie. Pressée de s'expliquer, l'armée de l'air malaisienne - qui avait la première évoqué un virage ou un demi-tour juste avant que le contrôle aérien ne perde le contact avec l'avion - a assuré ne pas avoir changé d'avis.
L'armée "n'a pas exclu la possibilité d'un demi-tour en vol", a affirmé le général Rodzali Daud dans un communiqué. "C'est ce qui explique que les opérations de recherche et de sauvetage aient été étendues" aux eaux côtières à l'ouest de la péninsule malaisienne, a-t-il ajouté. Il a néanmoins démenti les informations d'un média malaisien affirmant mardi, en le citant, que le radar avait détecté l'appareil au-dessus du détroit de Malacca entre la péninsule malaisienne, sur sa côte ouest, et l'île indonésienne de Sumatra.
L'équipage pointé du doigt ? Mardi, une Sud-africaine a assuré, images à l'appui, avoir été invitée par le co-pilote du vol MH370 à venir s'asseoir dans le cockpit avec une amie
lors d'un vol antérieur, il y a deux ans. Un témoignage pris au sérieux par la compagnie qui rejette, toutefois, toute responsabilité de l'équipage sur la disparition de l'appareil.
"Malaysia Airlines a pris connaissance des allégations proférées contre le co-pilote Farid Ab Hamid et nous les prenons très sérieusement. Nous sommes choqués par ces allégations. Nous n'avons aucune confirmation de la validité des images et vidéos de l'incident allégué", a souligné la Malaysia Airlines. "Nous n'avons aucune raison de penser que quoi ce soit, une initiative, en interne, de l'équipage ait causé la disparition de cet avion", a déclaré le directeur commercial de la compagnie aérienne.
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