Cette fois, Boko Haram s'en est pris à une entreprise française, au Nigeria. Le groupe terroriste qui sévit dans le nord-est du pays a attaqué une cimenterie du groupe français Lafarge, a-t-on appris jeudi. Personne n'a été blessé dans le raid des islamistes, selon les témoins.
Des véhicules volés. Les hommes armés sont entrés dans la ville d'Ashaka, dans l'Etat de Gombe, "en scandant "Allahu Akbar" (Dieu est grand) et en tirant dans tous les sens. "Ils se sont dirigés vers l'usine de ciment et ils y ont volé des véhicules", a déclaré Samail Adnan, un habitant. L'usine, qui n'a subi aucun dégât, continue de fonctionner.
L'usine avait pu être évacuée avant le raid car les employés avaient été alertés par une attaque non loin de là. "Quand nous avons entendu que (les islamistes) étaient à Bajoga, nous avons évacué l'usine", a déclaré un employé de la cimenterie sous couvert d'anonymat. Las, les islamistes se sont contentés de voler de voitures. "Ils ont pris plusieurs véhicules 4x4, ils se sont aussi rendus dans la clinique de l'usine où ils ont volé une ambulance et des médicaments", a ajouté le témoin, avant de préciser que "personne n'a été blessé".
Une équipée terroriste. Avant de s'en prendre à la cimenterie, les terroristes avaient été chassés de Bajoga, une ville à cinq kilomètres de là, par les forces de l'ordre nigérianes, racontent des témoins. Sur la route d'Ashaka, les islamistes ont fait sauter un pont, pour empêcher les soldats d'accourir en renfort, ont raconté Babani Ashiru et Sani Dankani, deux habitants de la région.
Cette même cimenterie avait déjà été la cible de Boko Haram en novembre dernier. Les membres du groupe terroriste sont régulièrement les auteurs d'attaques violentes au Nigeria. Des dizaines de personnes meurent dans des attentats tous les mois.