En grève depuis quatre jours, des policiers qui réclament des révalorisations de salaire ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des partisans du président Evo Morales rassemblés sur la place principale de La Paz.
Morales, premier président bolivien d'origine indigène, est confronté depuis un an à des tensions sociales de plus en plus grandes mais il refuse pour l'instant de faire appel à l'armée pour réprimer la fronde policière.
Son gouvernement a conclu dimanche un accord avec les dirigeants de la contestation mais la base a refusé les propositions faites, réclamant une révalorisation plus importante des traitements. "Malheureusement, le président n'a rien résolu pour le moment", a commenté un policier gréviste à la télévision. "Nous envisageons de recourir à des mesures encore plus extrêmes".
Les policiers grévistes, habillés en civil et portant des masques de ski pour dissimuler leurs visages, ont utilisé des gaz lacrymogènes contre des ouvriers et des agriculteurs qui étaient venus exprimer leur soutien à Evo Morales sur la place devant le palais présidentiel.