C'est un nom qui ne passe pas. A Oruro, la cinquième ville de Bolivie, un aéroport international flambant neuf a été inauguré il y a quelques jours, mais les habitants sont en colère : à la dernière minute, il a été baptisé "aéroport Juan Evo Morales Ayma", le nom du président socialiste bolivien, rapporte RFI. Initialement, il devait prendre le nom de Juan Mendoza, un héros local de l'aviation.
Ce changement de nom a tellement scandalisé la population qu'un vaste mouvement de grève a été lancé, paralysant toute la ville. La route principale du pays a aussi été bloquée.
Le gouvernement a critiqué les grévistes, accusé d'avoir des objectifs politiques. La mairie d'Oruro, située dans une région acquise au parti au pouvoir, est dans l'opposition depuis 2009. Certains dénoncent aussi le racisme des manifestants : ceux-ci auraient en effet un problème avec les origines indigènes d'Evo Morales.