Deux groupes ethniques parmi les marcheurs indiens opposés à la construction d'une route traversant un parc naturel amazonien ont accepté d'ouvrir directement des négociations avec le gouvernement, a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur Carlos Romero.
Celui-ci a indiqué dans une conférence de presse que cette décision n'était due à "aucune pression". Il a ajouté que les deux ethnies avaient "décidé d'ouvrir le dialogue directement avec la gouvernement en l'absence d'ouverture de la part des représentants de la marche".
Ces quelque 200 membres des ethnies amérindiennes Moseten et Tsimane font partie du groupe de plus d'un millier d'indiens amazoniens arrivés mercredi à La Paz après une marche de deux mois et 600 km pour protester contre un projet controversé de construction d'une route traversant le parc naturel Tipnis.
Toutefois, Celso Padilla, un représentant du gros des marcheurs restant, a minimisé la division entre groupes ethniques, indiquant que dans les camps de fortune mis en place à La Paz "personne n'a bougé". "Nous sommes tous là" a-t-il dit, dans l'attente d'une rencontre avec les autorités.
Plusieurs des organisateurs de la marche, dont un des porte-parole, Adolfo Chavez, ont été disqualifiés par les autorités pour corruption et en raison "de plusieurs antécédents" les rendant selon le gouvernement inaptes à la négociation.