Boston panse ses plaies, alors que la police et le FBI sont sur les dents et enquêtent sur la double explosion qui a coûté la vie à trois personnes et fait plus de 170 blessés lundi. Moins de 24 heures après les faits, les Américains prennent la mesure de ces attentats qualifiés de "terroristes" par Barack Obama. Un drame émaillé d'histoires personnelles, qui touche toute une nation.
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Martin, 8 ans, venait voir son père courir. Martin Richard, 8 ans, était là pour voir son père courir. Il venait de l’enlacer après son arrivée quand la bombe a explosé. L’enfant fait partie des trois personnes tuées dans la double explosion. Sa mère et sa petite sœur ont, quant à elles, été grièvement blessées. Cette famille était "connue et respectée" dans son quartier de Dorchester, au sud de Boston, selon le Washington Post. La mort de Martin Richard a particulièrement ému les Américains et de nombreux internautes ont posté la photo du petit garçon sur Twitter.
Heartbreaking photo of 8-year-old Martin Richard, killed in yesterday's Boston attack nyp.st/Ysqbwetwitter.com/nypost/status/…— New York Post (@nypost) April 16, 2013
"Une photo déchirante de Richard Martin, 8 ans, tué dans les attaques d’hier à Boston".
Voisins, amis et anonymes ont également déposé des fleurs sur les marches de la maison familiale. Sur le trottoir, le mot "paix" a été tracé à la craie.
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Deux frères unis dans la douleur. Leurs blessures témoignent de la violence des explosions. Deux frères âgés de 31 et 33 ans ont perdu chacun une jambe dans l’attentat qui a ensanglanté Boston. Venus assister à l’arrivée du marathon, ils se trouvaient tout près de l’endroit où est mort le jeune Martin Richard, rapporte le Boston Globe. Le quotidien a rencontré leur mère, Liz Norden, qui confie n’avoir "jamais imaginé dans ses pires cauchemars que cela puisse arriver". Les deux frères ont été transportés dans deux hôpitaux différents. Les médecins ayant pris en charge des victimes des explosions ont rapporté avoir extrait des clous et des billes de plomb des blessures.
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Carlos Arredondo, ce héros. Il aura suffit de quelques heures pour que le visage de Carlos Arredondo fasse le tour des réseaux sociaux. Ce spectateur du marathon de Boston, reconnaissable à son chapeau de cowboy et à ses cheveux longs, s’est illustré en aidant de nombreuses victimes. La photo le montrant en train de tenir l’artère fémorale d’un blessé a particulièrement interpellé les internautes. Carlos Arredondo, d’origine costaricaine, a connu un destin tragique : il milite pour la paix depuis que son fils a été tué en 2004. Son deuxième fils, lui, s’est suicidé quelques années après.
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Sportif, jusqu'au bout. Bill Iffrig, 78 ans, était déterminé à courir son troisième marathon de Boston, jusqu’au bout. C’est ce qu’il a fait lundi, malgré l’explosion qui l’a projeté au sol, à quelques mètres seulement de la ligne d’arrivée. La photo le montrant à terre, entouré par trois policiers, a même été choisie pour figurer en Une du magazine Sports Illustrated.
Powerful picture of Lake Stevens' Bill Iffrig at Boston Marathon is the cover of this week's Sports Illustrated. twitter.com/SInow/status/3…— John Boyle (@johnpboyle) April 16, 2013
Le septuagénaire originaire de l’État de Washington s’en est sorti avec une égratignure au genou. Un organisateur de la course l’a aidé à se relever et le coureur, encore "abasourdi", a continué jusqu’à la ligne d’arrivée.
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