L'INFO. Au lendemain de la double explosion lors du marathon de Boston, on ne sait toujours pas qui se cache derrière cet l'attentat. L'enquête se poursuit mardi, tandis que le dernier bilan fait état de trois morts et plus de 170 blessés, dont 17 dans un état critique. Barack Obama a qualifié ces attaques de "lâche" et d'"acte de terreur".
Les victimes. Les deux bombes qui ont explosé simultanément lundi au marathon de Boston, sur la côte est des États-Unis, ont tué trois personnes et blessé plus de 170 autres. Parmi les victimes, Boston pleure tout particulièrement la mort de Martin Richards, un enfant de 8 ans tué par l'une des explosions alors qu'il attendait que son père franchisse la ligne d'arrivée. Les médecins ont en outre raconté que de nombreuses victimes avaient été blessées aux jambes et que certaines avaient dû être amputées sur place. Parmi les blessés, 17 sont dans un état critique.
Les deux bombes étaient remplies de billes de plomb, selon les dernières informations communiquées par les autorités américaines. "Le lieu de l'explosion était très stratégique car juste à côté de la ligne d'arrivée où les gens se prennent en photos", confie l'une des spectatrices, sur Europe 1.
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L'enquête débute. Barack Obama a prononcé une très brève allocution mardi, expliquant : "nous ne savons pas qui a mené cette attaque et pourquoi. Nous ne savons pas qui a mené cette attaque et pourquoi. Nous ne savons pas si elle a été planifiée par une organisation terroriste nationale ou internationale". L'enquête en est en effet à ses débuts. Aucune arrestation n'a eu lieu pour l'instant et aucune revendication n'a été reçue. Lors d'une conférence de presse mardi, les autorités ont précisé que deux bombes seulement avaient explosé lundi et qu'aucun autre engin explosif n'avait été retrouvé. Le FBI a aussi assure qu'il n'y avait "pas d'autre menace connue". Selon plusieurs quotidiens américains, la police aurait menée une opération à Revere, au nord de Boston, en lien avec l'attentat.
Boston cops, feds descend on Revere buildings: Boston police and a cadre of federal officials descended on an ... bit.ly/17gsvu3— Boston Herald (@bostonherald) April 16, 2013
Les talibans pakistanais, liés à l'attentat raté à la voiture piégée de Times Square en mai 2010, ont nié mardi toute implication dans les deux explosions meurtrières de Boston.
Les pistes envisagées. Au moins deux pistes sont envisagées par les enquêteurs. La date choisie, celle du Patriot's Day, également le dernier jour pour rendre sa déclaration d'impôts, laisse penser que l'attentat pourrait avoir été commis par des extrémistes de droite américains. L'autre théorie serait celle d'un attentat islamiste. Les deux explosions, quasi simultanées, rappelle les "modèles" prônés par Al-Qaïda. Lors de son allocution, Barack Obama n'a pas parlé explicitement d'attentat. Il a souligné qu'il restait beaucoup de zones d'ombre.
L'ombre du 11-septembre. Ces explosions, survenues à quelques secondes d'intervalle l'une de l'autre au point d'arrivée du marathon, qui avait attiré des dizaines de milliers de spectateurs, constituent le plus grave attentat sur le sol américain depuis le renforcement de la sécurité consécutif aux attaques du 11 septembre 2001. Elles se sont produites entre cinquante et cent mètres de distance l'une de l'autre, alors que les marathoniens franchissaient la ligne d'arrivée quatre heures et neuf minutes après le départ.
Les grandes villes sur le qui-vive. Le président Barack Obama a prononcé une brève allocution dans laquelle il a dit avoir ordonné un renforcement de la sécurité à travers les États-Unis. Les explosions de Boston ont eu pour conséquence la mise en alerte de la police dans les grandes villes des États-Unis, dont Washington et New York, sites des attentats du 11 septembre 2001. Barack Obama a assuré par ailleurs que tout serait entrepris pour que les responsables des événements de Boston soient retrouvés et traduits devant la justice.
>> Les images de la double explosion, ici.
"Vive émotion" de Hollande. Le président français a fait par de sa "très vive émotion" et exprimé dans un communiqué "la totale solidarité de la France aux autorités et au peuple américains". La chancelière allemande, Angela Merkel, a elle aussi fait part de son émotion, ajoutant : "rien ne peut justifier un acte aussi insidieux à l'encontre de gens qui s'étaient rassemblés pour un événement sportif paisible".