L'actu. L'enquête sur l'attentat de Boston s'est orientée samedi sur le parcours des deux suspects, les frères Tsarnaev. Les policiers espèrent désormais pouvoir vite interroger le cadet, Djokhar, hospitalisé dès sa capture après avoir été grièvement blessé pendant sa traque.
Dans le même hôpital que les victimes. Le jeune homme de 19 ans, arrêté dans un bateau entreposé dans un jardin à Watertown, une banlieue à l'ouest de Boston, était samedi dans une chambre de l'hôpital Beth Israel sous surveillance policière. C'est dans cet hôpital que des victimes de l'attentat sont également hospitalisées.
La peine de mort encourue ? Des procureurs fédéraux sont arrivés samedi matin à l’hôpital. Ils travaillent déjà à l'élaboration des chefs d'inculpation et les peines encourues par Djokhar Tsarnaev. Selon Carmen Ortiz, le ministre de la Justice de l'Etat du Massachusetts, le suspect pourrait encourir la peine de mort si le ministre fédéral de la Justice Eric Holder le décidait.
Un statut d'interrogatoire spécial. Pour tirer le maximum d'informations, le FBI chargé de l'enquête pourrait invoquer dans un premier temps "l'exception de sécurité publique" pour l'interroger, selon le New York Times. Cette mesure signifie que Djokhar Tsarnaev ne bénéficierait pas des droits dits Miranda, qui prévoient qu'il a le droit de garder le silence et est informé qu'il peut être assisté d'un avocat pendant les interrogatoires.
Le statut des détenus de Guantanamo ? "Maintenant que le suspect est détenu, la dernière chose que nous voulons est qu'il garde le silence. Il est absolument vital qu'il soit interrogé afin d'en tirer des renseignements", ont plaidé dans un communiqué deux sénateurs républicains, John McCain et Lindsay Graham. Bien que le jeune homme d'origine tchétchène ait obtenu la nationalité américaine l'an passé, les deux sénateurs demandent qu'il soit placé sous le statut d'"ennemi combattant", comme le sont les détenus de Guantanamo.
"Beaucoup de questions sans réponse". Vendredi soir, tout en se réjouissant du dénouement, le président Barack Obama a souligné qu'il restait encore "beaucoup de questions sans réponse" dans cette affaire. "Comment ont-ils planifié et exécuté ces attentats ? Et ont-ils reçu une aide quelconque ?", s'est-il demandé. La question du motif notamment reste entière. Et les enquêteurs devront aussi déterminer si les deux frères ont bénéficié de complicités, aux Etats-Unis ou à l'étranger.