Anders Behring Breivik, jugé pour la mort de 77 personnes l'an dernier, a dressé un parallèle mercredi entre ses propres "traumatismes" et ceux qu'il a infligés aux familles des victimes, provoquant la stupeur du public.
Après avoir entendu deux psychologues décrire les effets dévastateurs des attaques du 22 juillet 2011 sur les proches des victimes et sur les rescapés, Breivik a dit trouver "regrettable qu'ils n'aient pas parlé du traumatisme de voir sa culture ethnique et sa religion être confisquées sans rien pouvoir faire".
"C'est traumatisant de voir ses soeurs être violées par des musulmans et ses frères être tabassés", a-t-il déclaré, après avoir été autorisé à prendre la parole. "Cette affaire concerne l'avenir de la Norvège et de l'Europe. C'est traumatisant d'être estampillé extrémiste de droite" et d'être "diabolisé", a-t-il ajouté, ignorant les objections de la juge Wenche Elizabeth Arntzen.
Ces propos ont provoqué la stupeur dans le public, où siégeaient des familles des victimes, certains choisissant de quitter la salle.