Les autorités norvégiennes ont l'intention de rebaptiser la petite "île de la Bombe", près de celle d'Utoeya où Anders Behring Breivik avait massacré 69 participants à un camp d'été du Parti travailliste l'an dernier.
Un concours sera lancé pour trouver un nouveau nom.
"Nous devons tout faire pour faciliter l'existence de ceux qui vont devoir se battre contre ces souvenirs tout le restant de leur vie", a déclaré mercredi le maire de la commune, Per Berger. "Bombeoya" est le nom qui avait été donné à la petite île après la Seconde Guerre mondiale, car elle avait été bombardée par l'armée allemande.
Les habitants de la région jugent aujourd'hui ce nom choquant eu égard au massacre commis par Breivik, qui, quelques heures auparavant, avait commis un attentat à la bombe dans le quartier des ministères au coeur d'Oslo, tuant huit personnes.
"En Norvège, nous ne changeons pas les noms des lieux sans qu'une urgente nécessité se fasse sentir. Il est évident que de telles conditions sont réunies, et si la municipalité en fait la demande, nous le changerons le plus rapidement possible", a déclaré Anne Svanevik, responsable aux services du cadastre.
Breivik, actuellement en procès, risque une peine de 21 ans de réclusion, dans le cas où il serait déclaré sain d'esprit. Si, en revanche, les experts estiment qu'il souffre de troubles psychiatriques, il pourrait être interné à vie dans un asile.