L'info. Le Brésil écoutera-t-il sa présidente ? Vendredi soir, Dilma Roussef a pris la parole dans une allocution solennelle, pour appeler à un retour au calme et proposer un "grand pacte pour améliorer les services publics". Des annonces sur lesquelles elle compte pour apaiser la nation, alors que les manifestations de la semaine écoulée, particulièrement violentes, ont déversé 1,2 million de personnes dans les rues.
Baisse du prix des transports publics. C'était l'un des fers de lance des manifestants, rassemblés derrière le mouvement "Passe Livre" (Passage Libre, ndlr), qui prône la gratuité des transports publics. Vendredi soir, Dilma Roussef a promis de baisser les tarifs des bus, défendant des "transports en commun de qualité à des tarifs justes".
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Plus de moyens pour l'éducation. La présidente du Brésil a également réitéré sa volonté d'augmenter les ressources attribuées à l'éducation. Elle souhaite notamment que 100 % des recettes pétrolières du pays, qui compte parmi les principaux exportateurs mondiaux d'hydrocarbures, aillent à l'enseignement. Seul hic : cette mesure, prônée de longue date, rencontre une vive opposition au sein du parlement brésilien.
Plus de médecins. Troisième pan du programme de Dilma Roussef, l'amélioration du système de Santé du pays. La présidente a annoncé que des milliers de médecins seraient appelé de l'étranger, pour venir renforcer les moyens déjà présents sur place.
Accueil mitigé des Brésiliens. Ces annonces n'ont pas suscité l'engouement de la population brésilienne. Peu après le discours, le mot-clé #calabocadilma, "Tais-toi Dilma" en brésilien s'est répandu sur Twitter, accompagné de violentes charges contre le gouvernement. Toutefois, la contestation dans la rue semble avoir baissé d'un cran, les manifestations de vendredi ayant été bien moins importantes que celles des jours précédents.
Le gouvernement reste toutefois vigilant : le chef de cabinet de la présidence, Gilberto Carvalho, a indiqué vendredi soir que les autorités se préparaient à l'éventualité d'une poursuite des manifestations pendant la visite du pape François, fin juillet à Rio de Janeiro.