La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, confrontée à une fronde sociale historique, a promis vendredi de recevoir "les leaders des manifestations" et d'oeuvrer à un "grand pacte pour améliorer les services publics", dans une allocution solennelle à la nation.
"Je veux répéter que mon gouvernement écoute les voix démocratiques qui réclament le changement", a déclaré Mme Rousseff, 24 heures après les manifestations émaillées de violences qui ont déversé 1,2 million de Brésiliens dans les rues, au cours d'une intervention de 10 minutes retransmise par les radios et télévisions du pays.
Mais elle a averti qu'elle ne tolèrerait pas qu'une "minorité violente et autoritaire salisse un mouvement démocratique et pacifique", en détruisant "le patrimoine public et privé". "Je vais inviter les gouverneurs, les maires des principales villes, à former un grand pacte autour de l'amélioration des services publics", a dit la présidente.
Elle a cité des "transports en commun" de qualité à des tarifs justes", la santé, et l'éducation, en faveur de laquelle elle a réitéré son souhait de consacrer 100% des recettes pétrolières du pays, un projet paralysé par de forts blocages politiques.