L'INFO. Au moins 232 personnes sont mortes asphyxiées et des dizaines d'autres ont été blessées dans l'incendie d'une discothèque à Santa Maria, une ville du sud du Brésil, dans la nuit de samedi à dimanche, selon la police. "Il y a 245 morts et 48 personnes sont hospitalisées", a assuré le commandant de la police militaire de la région, Cleberson Bastianello.
La présidente Dilma Rousseff a annulé un voyage au Chili où elle devait participer à un sommet Amérique latine/Union européenne, pour se rendre sur les lieux de la catastrophe. "Je voudrais dire à la population de Santa Maria que dans ce moment de tristesse, nous sommes avec vous", a-t-elle déclaré, réprimant des larmes, devant les médias.
Sur son site internet, le journal Estado de Sao Paulo rapporte que jusqu'à 2.000 personnes se trouvaient dans la discothèque lorsque l'incendie s'est déclaré.
• Un show pyrotechnique qui dégénère. L'incendie a commencé vers deux heures du matin quand le chanteur d'un groupe a fait une sorte de petit show pyrotechnique. Les flammes ont atteint le toit de la discothèque et se sont propagées à l'établissement. Des étincelles ont atteint la mousse d'isolement du plafond acoustique et les flammes se sont rapidement propagées à l'établissement qui sert souvent à des fêtes universitaires Selon un étudiant, Janio Vieira, "le feu a commencé sur l'estrade et s'est propagé très rapidement". "J'étais près de la sortie de secours et j'ai réussi à sortir", a déclaré ce jeune, encore sous le choc, peinant à s'exprimer.
• Une bousculade. Il a eu ensuite un mouvement de panique, une bousculade à la porte de l'établissement. "Les barrières métalliques utilisées pour organiser les files d'attentes ont bloqué l'évacuation. Les gens s'entrechoquaient, tombaient. J'ai aidé à enlever les barrières. Les pompiers aussi s'intoxiquaient avec la fumée", a témoigné Mattheus Bortolotto.
"Une fille est morte dans mes bras. J'ai senti son cœur arrêter de battre. Je n'avais vu cela qu'au cinéma", a poursuivi le jeune homme, cité par le journal Corrreio do Povo de Porto Alegre. "Nous n'avons pas réussi à utiliser la sortie de secours. Ceux qui étaient au fond de la discothèque sont restés piégés", a-t-il ajouté.
• Une chapelle ardente. Les familles des victimes arrivaient désespérées, en quête d'informations, sur les lieux de la tragédie déjà décrite comme la "pire de l'Etat du Rio Grande do Sul" par les autorités locales. "Les pompiers ont encerclé les lieux. La principale cause des décès est l'asphyxie car les jeunes pris de panique se sont piétinés", a assuré le commandant des pompiers, Mme Silvia Fucks, citée par le site d'informations G1.
Selon le commissaire de Santa Maria, Marcelo Arigoni, les corps ont été transportés au centre sportif municipal qui sert de chapelle ardente. Les trois hôpitaux de la ville et d'autres de la région reçoivent les blessés, selon le secrétaire à la santé de l'Etat, Ciro Simoni.