Le Brésil doit se préparer à l'éventualité que les manifestations qui secouent le pays affectent les Journées mondiales de la Jeunesse catholique (JMJ) et la visite du pape François en juillet à Rio de Janeiro, a averti vendredi le chef de cabinet à la présidence, Gilberto Carvalho. "Nous devons nous préparer à l'éventualité que les JMJ se déroulent dans le climat de manifestations actuel", a déclaré à Brasilia Gilberto Carvalho, qui a rang de ministre, lors d'une réunion avec les organisateurs des JMJ à la présidence.
"La situation évolue tellement vite qu'on ne peut pas faire de prophétie, dire qu'il va se passer ceci ou cela. Ce serait téméraire mais nous devons être préparés", a ajouté ce responsable. Plus d'1,2 millions de personnes ont manifesté jeudi soir dans tout le pays, dans le cadre d'une fronde sociale sans précédent qui visait au départ une hausse du tarif des transports publics, mais qui stigmatise désormais des services publics indigents, la corruption et la fortune dépensée pour l'organisation du Mondial-2014 au Brésil.
Les Journées mondiales de la jeunesse catholique sont programmées entre le 23 et le 28 juillet à Rio, qui a enregistré les manifestations les plus importantes et les plus violentes du pays. Plus de deux millions de jeunes pélerins sont attendues à ces rencontres en présence du nouveau pape François qui y fera son premier grand déplacement à l'étranger. Gilberto Carvalho a souligné que le gouvernement ferait tout pour que les JMJ "soient ce dont nous rêvons, ce qui signifie un cadre de mobilisation pour l'espérance, la paix et la vocation de la jeunesse à s'engager".