La police brésilienne a repoussé mercredi à Brasilia plusieurs centaines d'Indiens qui tentaient d'envahir le Parlement pour réclamer le respect de leurs terres ancestrales, au deuxième jour d'une marche pour la défense des droits indigènes. Les tribus brésiliennes multiplient en ce moment les actions pour tenter de faire valoir leurs droits face à ce qu'ils considèrent comme une offensive du secteur agroalimentaire soutenu par la classe politique.
"Nous avons perdu beaucoup de terres et ils veulent nous enlever celles qui nous restent", explique Mayalu Txucarramae, un jeune chef Kayapo de la réserve de Xingu, dans l'Etat du Mato Grosso, interrogé parmi les quelque mille Indiens campant devant le siège du Congrès. Durant une manifestation similaire en avril, les membres de quelque 70 tribus avaient réussi à pénétrer dans l'enceinte de la Chambre des députés et interrompu un débat sur la politique indigène, mais la police s'est montrée cette fois moins tolérante, aspergeant les manifestants de gaz au poivre.