Emilie Camus, Antonio Nascimento et Michel Ilinskas devraient quitter le Brésil jeudi soir, le temps de régler les dernières formalités. Mais les trois Français arrêtés à Sao Paulo le 7 décembre dernier après une altercation dans un avion, voient enfin le bout du tunnel. Mardi, ils ont été jugés à Sao Paulo. L’un des touristes a été relaxé, les deux autres condamnés à des amendes d’environ 1.000 et 2.500 euros. Les trois sont désormais libres de leurs mouvements, d’après les informations obtenues par Europe 1.
- "Nous sommes sortis du tunnel", confie Michel Ilinskas sur Europe 1.
Retour sur les faits : le 7 décembre, après plusieurs heures d’attente sur le tarmac de l’aéroport de Sao Paulo et alors que la panique gagne les passagers, le ton monte entre des touristes français et les membres d’équipage.
Deux des personnes arrêtées ont assuré n’avoir joué que les traducteurs dans cette affaire. Michel Ilinskas, qui a été entraîné menotté hors de l'appareil, a nié pour sa part avoir donné un coup à un policier et a dit avoir été à ce moment sous l'influence d'un somnifère et d'autres médicaments contre le cholestérol et l'hypertension.
L'altercation avait été filmée :
Après cet incident, la compagnie brésilienne TAM avait décidé de porter plainte. Début février, Emilie Camus, Antonio Nascimento et Michel Ilinskas ont été jugés pour rébellion et mise en danger de la sécurité d’un vol. Ils risquaient jusqu'à neuf ans de prison.
"La fin d'un calvaire"
"Nous sommes broyés par une machine infernale", avait confié fin décembre Michel Ilinskas sur Europe 1. "Personne dans l’avion n’avait imaginé que ça dure aussi longtemps", a-t-il raconté mardi soir. Pour lui, c'était alors la "fin d'un calvaire".
Le juge brésilien a indiqué avoir pris en compte le faite que les Français n'avaient pas d'antécédents criminels. Sa décision, qui n'a pas fait l'objet d'un appel, est désormais définitive. Pour retrouver leur passeport, les deux Français condamnés ne doivent plus, maintenant, que payer leur amende. Ce devrait être chose faite dans les deux jours qui viennent, a indiqué mardi soir Michel Ilinskas.