Brésil : plusieurs incidents à Sao Paulo

Les policiers dispersent les manifestants sous l'oeil des photographes © Reuters
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et avec AFP , modifié à
EN IMAGES -

A Sao Paulo, une manifestation a été dispersée à coups de grenades assourdissantes à quelques heures du coup d'envoi de la Coupe du monde.

L'INFO. Les premiers accrochages du Jour J n'ont pas tardé au Brésil. Jeudi, la police militaire de Sao Paulo a dispersé des dizaines de manifestants avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, à quelques heures du coup d'envoi du Mondial. Un groupe d'une soixantaine de manifestants hostiles à la Coupe du monde venaient de se rassembler aux abords d'une station de métro derrière une banderole rouge proclamant : "Si nous n'avons pas de droits, il n'y aura pas de coupe".

Ils avaient confié leur intention de bloquer une grande avenue menant au stade Arena Corinthians, où aura lieu le match d'ouverture du Mondial Brésil-Croatie dans l'après-midi en présence de 12 chefs d'Etat étrangers. Mais les policiers sont intervenus avant même que la marche ne commence. Ils ont notamment tiré des balles en caoutchouc contre un manifestant torse nu qui a été interpellé.

Ils voulaient mettre fin à la Coupe du monde. "La Coupe n'aura pas lieu", chantaient les manifestants avant leur dispersion par les policiers. Gregory Leao, un étudiant de 27 ans, a confié que l'intention initiale des manifestants était d'envahir le stade. "L'objectif est de mettre fin à la Coupe du monde. On sait qu'on n'y arrivera pas, mais il faut que les Brésiliens se mobilisent", a-t-il exhorté. "Les Brésiliens aiment le football mais ils n'ont pas besoin de ça (le Mondial, ndlr.) maintenant".

Clivage sur la compétition. Le géant sud-américain semblait divisé jeudi entre une grande majorité de Brésiliens déjà mobilisés pour la "Copa" et une minorité déterminée à protester contre cet événement pour lequel 11 milliards de dollars de fonds publics ont été dépensés.

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