L'INFO. Dans les centre commerciaux du Brésil, c'est la panique. Les "rolezinhos", un nouveau phénomène apparu en décembre, inquiètent les commerçants. Le principe ? Des centaines de jeunes déshérités, en majorité des Noirs, se donnent rendez-vous dans les temples climatisés et immaculés du consumérisme brésilien à l'Américaine, pour y faire la fête au son du "funk" des favelas. Lundi, les centres commerciaux du Brésil ont appelé la présidente du pays, Dilma Rousseff, à la rescousse.
Un phénomène né à Sao Paulo. C'est à Sao Paulo, la mégapole et capitale économique du Brésil, que sont nées ces "flash-mobs", organisées via les réseaux sociaux.
L'idée s'est ensuite étendue à d'autres villes brésiliennes, comme Rio de Janeiro et Campinas. Certains rassemblements, qui sèment la panique chez les clients, majoritairement blancs, ont dégénéré en pillages de magasins.
Des commerçants préfèrent fermer. Craignant des débordements, trois centres commerciaux de luxe de Sao Paulo et de Rio de Janeiro, ont préféré fermer leurs portes le week-end dernier plutôt que d'y tolérer de tels "rolezinhos". Les commerçants préfèrent désormais fermer leurs portes en pleine période des soldes et de vacances estivales plutôt que d'y laisser entrer des dizaines de jeunes Noirs en bermudas, casquette hip-hop sur la tête. Quant à l'Association brésilienne des commerçants des centres commerciaux (Alshop), elle a sollicité une réunion sur la question avec Dilma Rousseff.
Des centre commerciaux "racistes". Mais cette attitude a provoqué des manifestations de groupes de défense des Noirs, qui dénoncent une ségrégation sociale et raciale.
JK Iguatemi, exclusive mall in Sao Paulo, closed its doors today to stop a "rolezinho" protesting against racism. pic.twitter.com/7DHKkAnRi1— Kety Shapazian (@KetyDC) January 18, 2014
Samedi, une banderole déployée devant un centre commercial de Sao Paulo fermé portait ainsi ce message : "au pays de la Coupe du Monde de football, les centres commerciaux racistes interdisent d'entrée les pauvres et les Noirs".
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