Brigitte Bardot a écrit jeudi à la ministre belge de l'Intérieur, Joëlle Milquet, pour lui demander de ne pas remettre en cause le système d'adoption des chevaux retraités de la police belge, a annoncé sa Fondation de défense des animaux. "Le plan d'économie de la police fédérale menace le devenir et la sécurité des équidés réformés, c'est pourquoi je vous demande de ne pas remettre en cause un système d'adoption qui a fait ses preuves en assurant une retraite méritée à de nombreux chevaux", a écrit l'ancienne actrice. Un projet actuellement étudié par le ministère belge de l'Intérieur prévoit l'abandon du système de retraite réservé aux chevaux de la police fédérale.
Depuis 1991, les chevaux réformés restent, jusqu'à leur mort, la propriété de la police. A la retraite, ils sont placés dans une "famille d'accueil", qui doit répondre à des critères de détention particuliers: taille réglementée des prairies et des boxes, reproduction interdite, monte de loisir uniquement, etc. Un contrôle annuel est effectué par un inspecteur de police et un vétérinaire. A l'avenir, ils pourraient être vendus, sans aucun suivi ni contrôle, craignent les associations de défense des animaux comme "Animaux en péril", qui a lancé une pétition en Belgique pour s'opposer au projet. Le plan de Mme Milquet exclut que les chevaux réformés puissent être vendus à la boucherie en Belgique. Mais, les opposants affirment qu'il n'est pas impossible d'imaginer que des chevaux se retrouvent exportés et finissent quand même dans la chaîne alimentaire. "Les enquêtes récentes sur la filière +viande de cheval+ ont prouvé que les animaux exclus de l'abattage, sur le papier, pouvaient se retrouver dans des circuits internationaux", a mis en garde Mme Bardot.