Cet attentat risque de raviver les tensions au Proche-Orient. Au moins six personnes ont été tuées et 32 blessées, mercredi, dans l'explosion d'un bus à l'aéroport de Bourgas, en Bulgarie. Parmi les blessés, deux se trouvent dans le coma. Jérusalem a aussitôt imputé cet attentat à l'Iran, le Premier ministre Benjamin Netanyahu dénonçant une "offensive terroriste iranienne".
"Tous les signes mènent à l'Iran", a-t-il assuré. Il y a 18 ans jour pour jour, un attentat, également imputé à l'Iran par Israël, frappait la Mutuelle juive argentine à Buenos Aires. Bilan : 85 morts et 300 blessés. "Dix-huit ans exactement après l'explosion au centre de la communauté juive en Argentine, la terreur meurtrière de l'Iran continue de viser des innocents", a-t-il martelé, promettant qu'Israël "réagi[rait] avec force".
Un attentat-suicide évoqué
Les victimes venaient d'atterrir. Dans le bus se trouvaient une cinquantaine de touristes, pour la plupart israéliens. L'explosion a été causée par une bombe, selon les autorités bulgares, et des témoins évoquent l'hypothèse d'un attentat-suicide. "J'ai vu arriver quelqu'un qui s'est fait exploser", assure une survivante. "Nous étions à peine assis dans le bus, et quelques secondes après, il y a eu l'explosion", raconte également une autre survivante à la radio de l'armée israélienne.
Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires étrangères, a ordonné la mise en place d'une cellule de crise. Des équipes de secours doivent être dépêchées sur place dans la soirée. Quant à l'aéroport de Bourgas, il a été fermé au trafic aérien.
Condamnation de la France
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a réagi à cet attentat qu'il "condamne avec la plus grande fermeté", exprimant sa "solidarité" avec les autorités israéliennes. Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie européenne, s'est dite "atterrée" et "choquée", et Barack Obama a de son côté fustigé cet "attentat terroriste barbare" et promis "toute l'aide nécessaire des Etats-Unis" pour identifier les responsables.