Il a revendiqué l’attaque. Rodrigues Mingas, un Français d'origine angolaise, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et placé sous contrôle judicaire dans le cadre de l’enquête sur l'attaque du 8 janvier dernier contre l'équipe de football du Togo peu avant la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2010) en Angola. Le parquet a fait appel de cette décision.
Pour l’indépendance du Cabinda
Rodrigues Mingas est le responsable d'un groupe séparatiste qui a revendiqué l'attaque mortelle. Il s’agit du Flec-PM, qui lutte pour l'indépendance du Cabinda - une des provinces du pays, qui ne faisait pas historiquement partie de l'Angola et qui a été annexé par les forces armées de Luanda dès l'indépendance et le départ des Portugais en 1975 -. "Nous sommes en guerre et tous les coups sont permis", avait indiqué le secrétaire général des Flec-PM peu après l'attaque.
Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire en mai. Elle avait été confiée à deux juges antiterroristes, notamment pour assassinats après l'attaque du bus de footballeurs du Togo.
"Tous les coups sont permis"
Le bus transportant la délégation togolaise dans l'enclave angolaise de Cabinda, qui accueillait certains matches, avait été mitraillé le 8 janvier par des séparatistes. L’attaque avait fait deux morts parmi l'équipe togolaise : le chargé de communication Stanislas Ocloo et l'entraîneur adjoint Abalo Amelete. L'un des gardiens avait été également touché.
Cette fusillade avait entraîné le forfait du Togo pour la CAN 2010.