Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a estimé vendredi que "la force" constituait une "voie sans issue" pour résoudre la crise post-électorale et a de nouveau plaidé pour un "dialogue interivoirien". Interrogé sur l'appel des dirigeants ouest-africains lancé jeudi à l'ONU pour renforcer le mandat de sa mission en Côte d'Ivoire (Onuci) et pour imposer des sanctions "plus contraignantes" à l'encontre du président sortant, le porte-parole du gouvernement a qualifié ces mesures d'"un peu absurdes".
Selon lui, l'ONU "veut protéger les civils (en Côte d'Ivoire) en envoyant des bombes sur eux, comme en Libye". Le 19 mars, le gouvernement Gbagbo s'était déjà dit "prêt" à un dialogue avec son rival. Mais le camp Ouattara avait rejeté cette proposition, appelant de nouveau Laurent Gbagbo à céder le pouvoir. L'ONU a certifié les résultats du scrutin présidentiel du 28 novembre et a reconnu, comme l'ensemble de la communauté internationale, la victoire d'Alassane Ouattara.