Californie : polémique après un devoir sur l'Holocauste

Le chef adjoint de ce district scolaire de Californie a retiré le sujet dès qu'il en a eu connaissance.
Le chef adjoint de ce district scolaire de Californie a retiré le sujet dès qu'il en a eu connaissance. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
CALIFORNIE - Des écoles, qui avaient demandé à des ados si l'Holocauste avait vraiment existé, ont dû présenter leur excuses.

Polémique. Des responsables d'écoles publiques en Californie ont dû présenter mardi leurs plus plates excuses. En cause : avoir demandé aux élèves, à l'occasion d'un devoir, si l'Holocauste avait vraiment existé. Un exercice destiné, selon ces écoles, à développer l'"esprit critique" des enfants. 

Rapide réaction des écoles. Destiné aux élèves d'une classe de quatrième, le devoir invitait les adolescents à s'exprimer sur l'Holocauste, leur demandant s'il n'était pas "simplement un projet politique créé pour influencer les émotions et s'enrichir". Le chef adjoint du district scolaire a retiré le sujet dès qu'il en a eu connaissance, a précisé à l'AFP la porte-parole du district, Syeda Jafri. "Quand le directeur par intérim et moi-même avons eu connaissance de cet essai, nous avons ordonné une action immédiate pour (le) supprimer en raison de sa formulation hostile et inexacte", a-t-elle déclaré. 

"Cela donne de la légitimité aux antisémites". "Nous allons continuer à enseigner l'importance de l'Holocauste avec compassion et sensibilité. Nous regrettons profondément la douleur que cela a pu engendrer", a-t-elle ajouté. L'importante organisation juive Anti Defamation League (ADL) a vertement condamné l'initiative. "Cela donne seulement de la légitimité aux promoteurs haineux et antisémites du déni de l'Holocauste", a dénoncé le responsable régional de l'ADL.

"Développer l'esprit critique". L'organisme reconnaît toutefois que l'essai "semble avoir été proposé avec l'intention, toutefois dévoyée, de suivre les normes du corpus commun relatives à l'apprentissage de l'esprit critique" et "remercie le district pour sa réaction rapide". Dans un communiqué publié lundi, les responsables du district ont souligné que "cet essai visait à développer l'esprit critique. Il n'y avait pas de mauvaise intention dans la rédaction de ce texte. Nous regrettons que ce sujet ait été mal interprété".

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