Tôt dans la matinée de samedi, des heurts ont éclaté entre les protestataires et les forces de l’ordre. Un jeune homme de 19 ans a été tué lorsque la police anti-émeutes a attaqué à coup de grenades lacrymogènes des manifestants qui ont campé toute la nuit devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination d'un nouveau Premier ministre par l'armée. Selon des témoins, le jeune homme a été écrasé par un véhicule des forces de sécurité.
La victime "est morte à la suite d'une hémorragie provoquée par de multiples fractures au bassin, probablement causées par un contact avec un véhicule lourd", a pour sa part affirmé une source médicale à l'AFP. Il s'agit de la première victime après deux jours d'accalmie dans la capitale et d'autres villes du pays, où de violents heurts ont fait 41 morts en cinq jours, notamment près de l'emblématique place Tahrir au centre du Caire.
Des femmes dans la foule
Parmi les manifestants, des femmes pour qui c'est une grande première et qui ne voulaient pas rater ce grand rendez-vous. "C’est très important. C’est un pays qui va vers sa liberté, la démocratie. On veut reconstruire notre pays", explique l’une d’elle au micro d’Europe1. "Je n’ai jamais pu voter, tout était fait pour vous décourager", souligne une autre femme. "Depuis le 25 janvier tout a changé", se réjouit elle.
En début d’après-midi, l’Egypte a expulsé trois Américains arrêtés la semaine dernière place Tahrir. Cette expulsion intervient deux jours après qu'un tribunal égyptien a ordonné leur libération tout en les maintenant sous le coup d'une enquête pour participation aux affrontements entre manifestants et forces de l'ordre place Tahrir.