C’est aux premières lueurs du jour, mardi, sur une route nationale poussiéreuse, du Cameroun, qui longe la frontière nigériane que les terroristes ont lancé leur attaque contre le véhicule d’une famille française, composée de trois adultes et quatre enfants.
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Fayçal a vu l’attaque
Tous les sept venaient de passer le week-end dans le parc naturel de Waza, situé à l’extrême nord-ouest du pays. Après avoir passé la nuit dans un campement touristique du parc, Tanguy Moulin-Fournier, son frère, sa femme et leurs quatre enfants ont repris la route.
>> A écouter : le témoignage de Fayçal, ici.
Fayçal, un chauffeur de bus, a assisté à l’attaque alors qu’il roulait en direction de la ville de Kousseri, au nord du pays, à la frontière avec le Tchad. Il remarque alors cette voiture qui le suit. "Un blanc, dit-il, était au volant".
"Ils avaient des armes"
Il s’agit de Tanguy, directeur de la stratégie chez GDF Suez, en compagnie de sa femme, leurs quatre enfants et un oncle. A l’approche d’un carrefour, Fayçal a dû freiner brusquement à cause d’hommes à moto, devant lui, portant des gilets jaune et blanc, tous armés de kalachnikovs.
"Je les ai vu arriver à quelques mètres. Il y avait quatre motos", a-t-il confié, à Europe 1. "Ils avaient des armes, des kalachnikovs. Et dès qu’ils ont vu la voiture, ils l’ont directement attaquée puis ils sont partis, avec la voiture, sur la route du Nigéria", a-t-il poursuivi.
La voiture de la famille a en effet était retrouvée, abandonnée, à la frontière. Selon les dernières informations les enfants auraient été séparés de leurs parents, juste après l’enlèvement. Les soupçons se portent désormais sur le groupe islamistes Boko Haram, connu pour ses violentes attaques contre les chrétiens au Nigeria.