Un Canadien reconnu coupable de meurtre pour avoir transmis en connaissance de cause le virus du sida à des femmes a été condamné mardi à la prison à vie et risque de ne jamais bénéficier de libération conditionnelle, le tribunal ayant jugé qu'il risquait de récidiver.
Johnson Aziga, quinquagénaire d'origine ougandaise, avait été jugé coupable en avril 2009 de deux meurtres avec préméditation - ce qui a constitué une première au Canada - et de dix agressions sexuelles graves.
Il a été condamné mardi par un tribunal de l'Ontario à la prison à vie, ce qui implique généralement au Canada la possibilité d'une libération conditionnelle au bout de 25 ans de réclusion. Mais il a été classé "criminel dangereux", autrement dit cette possibilité dépendra de la décision d'une commission le moment venu.
Il avait reconnu avoir eu des relations sexuelles non protégées avec onze femmes, qu'il n'avait pas informées de sa séropositivité constatée en 1996. Deux de ces femmes sont mortes d'affections liées au sida et sept autres sont devenues séropositives.