Quel rôle Felipe Calderon a-t-il tenu dans le refus de libérer Florence Cassez ? Selon la revue mexicaine Proceso, le secrétaire personnel du président Calderon aurait directement fait pression sur les juges, pourtant présentés comme indépendants.
Le conseiller du président aurait même rencontré, le 15 décembre dernier, le président de la Cour suprême. Au cours de cette entrevue, il aurait dit au magistrat que si Florence Cassez était libérée, alors le ministre de la Sécurité - à l’origine de la détention de la Française - serait déchu.
Une "sentence d’Etat"
L’enquête du magazine ne dit pas si d’autres rencontres ont eu lieu. En revanche, la revue révèle que quelques heures avant que les juges ne rendent leur sentence, le 10 février dernier, le secrétaire du président aurait pris le petit déjeuner avec les trois magistrats au palais de justice.
L’homme du président aurait remercié les trois juges de l’appui du pouvoir judiciaire pour "cette sentence d’Etat", poursuit la revue, citant une source anonyme. Le site Internet de la revue n’était pas accessible lundi matin.