Le leader cubain Fidel Castro a qualifié lundi d'"assassinat" la mort du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et dénoncé l'action "génocidaire" de l'Otan, selon lui "l'instrument de répression le plus perfide" de l'histoire. Le colonel Kadhafi "a été grièvement blessé par les chasseurs bombardiers les plus modernes de l'Otan qui ont intercepté et neutralisé son véhicule, capturé encore vivant et assassiné par les hommes que cette organisation a armés", affirme Fidel Castro dans une des "réflexions" qu'il publie régulièrement dans la presse officielle cubaine.
"Son cadavre a été exhibé comme un trophée de guerre, un comportement qui viole les principes les plus élémentaires des préceptes de l'islam et des autres croyances religieuses dans le monde", poursuit le Père de la Révolution cubaine, 85 ans, qui a cédé le pouvoir à son frère Raul en 2006 pour raisons de santé. Dans son article intitulé "le rôle génocidaire de l'Otan", Fidel Castro affirme que l'alliance est devenue "l'instrument de répression le plus perfide qu'ait connu l'histoire de l'humanité".
L'Otan "a assumé ce rôle dès que l'URSS, qui avait servi de prétexte à sa création, a cessé d'exister" et "ses objectifs criminels se sont révélés en Serbie" en 1999, lorsque "les pays de cette funeste organisation ont envoyé leurs troupes en soutien aux sécessionnistes kosovars", estime Fidel Castro. Dans de précédentes "réflexions", Fidel Castro avait prévu dès février que l'Otan allait intervenir en Libye, pour défendre ses intérêts pétroliers.