"François Bozizé n’est pas un homme de parole, il doit partir". La rébellion centrafricaine maintient la pression sur le régime de Bangui en dépit des appels au dialogue lancés lundi par la France, ancienne puissance coloniale, des Etats-Unis et des promesses de partage du pouvoir faites la veille par le président François Bozizé.
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"A chaque fois que nous avons tendu la main à François Bozizé, il nous a répondu par la violence", a assuré mardi matin sur Europe 1, Eric Massi, le porte-parole de la rébellion, en exil à Paris. Ce dernier adresse ainsi une fin de non recevoir aux appels au dialogue répétés par la France notamment.
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"Des personnes ont été raflées"
"Nous avons constaté des crimes de guerre et des crimes qu’on pourrait qualifier de crimes contre l’humanité", dénonce-t-il. Selon lui, "il y a des personnes qui ont été raflées il y a quelques jours dans la capitale, qui ont été exécutées dans les prisons de François Bozizé". Il s’agirait de "civils, de femmes, d’enfants". "Je demande instamment à l’Union africaine et aux forces de maintien de la paix africaines d’intervenir immédiatement pour la sécurisation de nos familles dans Bangui.
Lundi, la rébellion centrafricaine a affirmé lundi vouloir prendre la ville de Damara, dernier verrou à 75 km au nord de Bangui. "Nous ne sommes pas nés rebelles. Nous sommes issus de la classe politique", soutient Eric Massi. Avant de conclure : "Nous sommes prêts à assumer l’exercice du pouvoir pour aller vers des élections et le rétablissement des institutions de la République".