L'info. Des combats ont éclaté entre des soldats français et des rebelles musulmans de la Séléka à Bambari, à 300 kilomètres au nord-est de Bangui, capitale de la Centrafrique, a rapporté samedi un photographe de Reuters. A Paris, un porte-parole de l'état major de l'armée a confirmé qu'un accrochage avait eu lieu entre des "éléments incontrôlés" de l'ex-rébellion Séléka et des forces françaises.
Que s'est-il passé ? Trois pick-up conduits par ces ex-Séléka ont ouvert le feu sur des soldats français qui, après des tirs de semonce, ont riposté et détruit l'un des trois véhicules, selon le colonel Gilles Jaron. Le bilan d'éventuelle victimes du côté des ex-Séléka n'est pas encore connu, tandis qu'aucun soldat français n'a été tué, a-t-il précisé.
D'après le photographe de Reuters témoin de l'attaque, les soldats français ont été appuyés par des hélicoptères. Le photojournaliste dit, lui, avoir vu au moins cinq blessés, dont quatre dans les rangs des rebelles.
Opération française. Les forces françaises mènent depuis plusieurs jours une opération de désarmement dans cette ville. Jeudi déjà, des incidents s'y étaient produits, faisant au moins un mort.
L'ONU appelle au désarmement. Jeudi, le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, Babacar Gaye, avait appelé une nouvelle fois les milices anti-balaka et les ex-rebelles Séléka au désarmement, lors d'une conférence de presse jeudi à Bangui. "Il faut qu'ils déposent les armes. Nous sommes prêts à les y aider", a assuré Babacar Gaye.
Des violences interconfessionnelles. La crise centrafricaine a pris un tournant interconfessionnel depuis plusieurs mois, opposant les hommes de la Séléka, majoritairement musulmans, aux milices chrétiennes anti-balaka.
Ces groupes armés ont multiplié les exactions sur les civils, faisant des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
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