L'INFO. Les combats ont été intenses jeudi soir. Des tirs nourris ont eu lieu pendant plusieurs heures au camp militaire de l'aéroport de Bangui, où sont basés les soldats français de l'opération Sangaris et les troupes de la force africaine, selon une source militaire citée par l'Agence France Presse.
Pas de blessés côté français ? "Il y a eu des tirs d'armes automatiques pendant plusieurs heures au camp militaire de l'aéroport. C'est confus, ça a eu lieu de nuit. A ce stade nous n'avons pas de conclusion sur ce qui s'est passé", a indiqué cette source, précisant qu'il n'y avait "pas eu de blessés côté français". "Je confirme qu'il y a eu aussi des tirs de mitrailleuse lourde. Ça a été assez long", a ajouté la même source. "Ça canardait de partout", a résumé un soldat français. Un officier de la force africaine, la Misca, la force de soutien mandatée par l'ONU, assure, lui, qu'il y a des blessés au sein de cette force.
Dans le camp mitoyen au camp français. Les militaires français ont en tout cas passé une nuit agitée. "On s'est équipés, armés, et mis à l'abri des balles perdues", raconte l'un des soldats à Europe 1. Le camp français n'a pas été directement attaqué mais les tirs à l'arme légère ont duré une grande partie de la nuit. Cela s'est passé dans le camp mitoyen où stationnent différentes troupes militaires africaines qui participent à la Misca.
Pour l'instant, on ne sait pas si les militaires français ont participé aux tirs. Leurs hélicoptères ont survolé la zone une partie de la nuit. Impossible de dire aussi s'il s'agit d'affrontements entre soldats africains ou s'il y a eu une infiltration d'hommes armées. D'après les témoignages recueillis par Europe 1, les tirs ont commencé à l'extérieur de l'enceinte du camp. Il y a eu des blessés mais aucun côté français.
Une manifestation contre Djotodia. Vendredi matin, des tirs d'armes légères ont à nouveau été entendus près de l'aéroport, alors que plusieurs centaines de personnes tentaient de manifester pour exiger le départ du président centrafricain Michel Djotodia, chef de l'ex-rébellion Séléka. Le calme est revenu avec l'arrivée de renforts français et la dispersion de la manifestation.
L'aéroport, un endroit stratégique. Les tirs ont eu lieu dans un endroit stratégique pour l'armée française. L'aéroport Mpoko, dans le nord de la capitale centrafricaine, abrite les campements des militaires français de Sangaris et ses 1.600 hommes ainsi que les différents contingents de la Misca, déployés pour rétablir la sécurité. Des dizaines de déplacés, fuyant les violences inter-religieuses entre chrétiens et musulmans qui ont déjà fait un millier de morts, vivent également sur place dans une grande précarité.
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