Exubérant et charismatique, Hugo Chavez, mort mardi, était un orateur inlassable. Celui qui a dirigé le Venezuela pendant 14 ans a multiplié les coups d’éclat durant sa carrière, attirant l’attention des médias du monde entier. Retour en vidéo sur les déclarations les plus frappantes du "Commandante".
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4 février 1992 : "Pour l’instant, nous n’avons pas atteint nos objectifs"
Son premier coup d'éclat n'est autre qu'un coup d'État, certes raté. Le Venezuela découvre Hugo Chavez le 4 février 1992, lors du soulèvement raté contre le président Carlos Andres Perez. A la télévision, Hugo Chavez alors jeune officier parachutiste, en assume l’entière responsabilité. Et prévient : "Camarades, malheureusement, pour l’instant, nous n’avons pas atteint nos objectifs", en insistant lourdement sur le "pour l’instant".
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20 septembre 2006 : "Il y avait le diable ici"
Hugo Chavez, farouche adversaire des États-Unis et de son président d’alors, George W. Bush, se fait remarquer devant l’Assemblée générale des Nations Unies, en 2006. Intervenant au lendemain d’un discours du président américain, il lance : "Hier, il y avait le diable, ici… Ça sent encore le soufre".
Septembre 2007 : "Question stupide, réponse stupide"
Lors de son émission hebdomadaire à la télévision nationale, "Alo presidente !", le chef de l’État vénézuélien répond aux questions du public, mais aussi parfois de journalistes. Au correspondant de la BBC qui lui demande, en septembre 2007, pourquoi le Venezuela ne dépensait pas son argent au Venezuela, Hugo Chavez rétorque, cinglant : "Cette question est stupide. Je ne peux pas répondre à une question stupide car quiconque tenterait de répondre à une question stupide aurait l’air stupide".
10 novembre 2007 : "Pourquoi tu ne te tais pas ?"
Lors d’un sommet ibéro-américain à Santiago en novembre 2007, Hugo Chavez interrompt un discours. Ce qui lui vaut d’être brutalement pris à partie par le roi d’Espagne, Juan Carlos : "Porqué no te callas ? Pourquoi tu ne te tais pas ?". Après l’incident, Caracas gèle ses relations diplomatiques avec Madrid.
Septembre 2008 : "Yankees de merde !"
Devant ses partisans, Hugo Chavez annonce l’expulsion de l’ambassadeur américain, en solidarité avec la Bolivie, où le président Morales accuse Washington de soutenir l’opposition. Pendant son discours, le "Commandante" lance : "Allez vous faire foutre, Yankees de merde !"
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