L'Etat chilien va indemniser 48 familles de personnes tuées sous la dictature (1973-90) auxquelles les autorités médico-légales avaient assuré par erreur au début des années 1990 que des restes humains avaient été identifiés comme étant ceux de leurs parents disparus. Le Conseil de défense de l'Etat, qui défend les intérêts juridiques de l'Etat chilien, a annoncé lundi un accord à l'amiable avec les familles, pour accorder jusqu'à 20.000 dollars (15.000 euros) d'indemnités aux parents victimes de ces erreurs d'identification, soit environ trois millions de dollars au total.
L'affaire avait éclaté en 2006 lorsque des familles avaient été informées de ces erreurs survenues dans l'identification de restes retrouvés en 1991 dans des tombes du cimetière général de Santiago. Plusieurs des familles avaient alors dû remettre des restes qu'elles avaient inhumés. A la suite du tollé ainsi provoqué, les restes de 124 corps issus du "patio 29" du cimetière de Santiago avaient été envoyés à l'étranger pour des tests sophistiqués, tandis que le service médico-légal chilien revoyait ses protocoles. A ce jour, 45 corps du "Patio 29" ont pu être identifiés.