Après 68 jours bloqués sous terre, puis 48 heures passés à l’hôpital pour y subir une batterie d’examens, la vie va reprendre pour les 33 mineurs chiliens. Mais elle ne sera évidemment plus tout à fait la même. Europe1.fr vous présente cinq destins durablement marqués par cette catastrophe.
Du mariage dans l’air. Claudio Yáñez Lagos va se marier avec Cristina Núñez, sa compagne depuis une dizaine d’années. La demande a été faite, et acceptée, alors que le mineur était sous terre. On connaît déjà le menu de la noce : un "rôti et des bières bien fraîches", selon les souhaits exprimés dans une vidéo par Claudio Yáñez Lagos, raconte le site ABC.es.
L'épouse légitime n'était pas là
Du mariage dans l’air (bis). Esteban Rojas avait déjà épousé civilement Jessica Yáñez. C’était il y a 25 ans. Mais il n’avait jamais voulu se marier à l’Eglise comme elle le lui demandait, raconte le journal La Nacion. Dans une lettre envoyée des profondeurs de la terre, il a finalement accepté. Et en sortant de la mine, c’est Dieu qu’il a remercié à genoux.
Un divorce inévitable. Yonni Barrios a eu droit lui aussi à son embrassade à la sortie de la mine. Mais pas avec son épouse légitime, Marta Salinas, qui n’a pas accepté de faire le déplacement malgré les suppliques de son époux. Et pour cause : elle a découvert pendant les longues semaines d’attente qu’il lui était infidèle. C’est donc Susana Valenzuela, sa maîtresse, qui l’attendait à la sortie. Le journal La Gaceta assure cependant qu’elle montrait beaucoup plus d’ardeur que son mineur qui est resté "sans réaction".
Il ne rentrera pas en Bolivie
Déménagement en vue. Carlos Mamani, le seul étranger victime de cette catastrophe, ne va pas rentrer en Bolivie, son pays d’origine. Pour le convaincre de ne pas quitter définitivement sa patrie, le président bolivien Evo Morales a fait le déplacement au Chili, rapporte le journal La Tercera. Mais il a raté sa sortie de la mine, arrivant trop tard. Les deux hommes se sont finalement rencontrés à l’hôpital. Las : l’offre de travail d’Evo Morales n’a pas suffi à changer les plans de Carlos Mamani, qui ne rentrera pas en Bolivie, se désespère le site bolivien Opinion.com.
"Changement de propriétaire". Darío Segovia ne travaillait que depuis trois mois dans la mine. Avec l’argent qu’il comptait gagner, il espérait racheter un commerce de légumes. Le jour de la catastrophe, il avait eu un mauvais pressentiment. Et il n’était pas inscrit au planning. Mais la perspective d’un salaire double l’avait convaincu de descendre, raconte le site ABC.es. Comme les autres mineurs, qui reçoivent des offres de travail de toutes parts, il va désormais les moyens de changer de vie.