Poursuivis par les médias, certains des 33 mineurs chiliens ont confié leur grande lassitude.
"Parfois, je pense que j'étais bien mieux à l'intérieur de la mine, parce que toute cette situation me rend très nerveux et je ne peux pas dormir correctement" : c’est le message de désespoir qu’a fait passer Omar Reygadas, le 17e du groupe des "33" à avoir retrouvé la liberté la semaine dernière, dans une interview au journal chilien El Mercurio.
Depuis leur sortie de la mine, après plus de deux mois sous terre et au terme d’une opération de sauvetage sans précédent, les mineurs sont devenus bien des héros pour tout un pays, face aux caméras du monde entier. D’où des propositions d’interviews et de reportages qui s’amoncellent pour tenter de percer, notamment, le secret de leur vie commune sous terre.
Ils parleront... contre de l'argent
Du coup, Omar Reygadas a prévenu, sans détour : "on n’a pas fait un ‘pacte de silence’, on va simplement parler le jour où il y aura quelqu’un qui nous dira combien il paie".
Víctor Segovia, lui, a accepté une invitation à se rendre en Espagne. Mais il a également prévenu qu’il ne publierait pas les notes qu’il est le seul à avoir prises quand il était sous terre, a-t-il précisé à l’agence espagnol EFE.
Des réticences écartées d’un revers de main par le ministre chilien de la Santé, qui s’était affiché en première ligne lors des opérations de sauvetage. "Pendant les premiers mois, [les mineurs] vont avoir des moments très difficiles, nous sommes prêts, et nous leur avons offert toute l’aide dont ils ont besoin", a certifié Jaime Mañalich, cité par le journal La Tercera.