Le port de Valparaiso, classé au patrimoine mondial de l'humanité, est menacé. Un gigantesque incendie de forêt continuait samedi de menacer le port chilien, où une personne est morte et 7.000 évacuées. Un état d'urgence a été déclaré. La région de Valparaiso avait déjà été ravagée en avril 2014 par un sinistre qui avait fait 15 morts et des milliers de sinistrés.
Etat d'urgence sur Valparaiso et la ville voisine. Le feu a démarré vendredi après-midi, dans une décharge située dans une zone boisée, alors que les températures de ces derniers jours étaient particulièrement élevées en cette fin d'été austral. Les flammes attisées par le vent se sont propagées rapidement, menaçant des localités voisines. Une femme de 67 ans est morte d'une crise cardiaque. Et le port de Valparaiso sur l'océan Pacifique comme la ville voisine de Vina del Mar, à une centaine de kilomètres de la capitale, sont en "état d'urgence", selon les autorités.
Pendant la nuit, quelque 7.000 habitants ont dû être évacués. La plupart d'entre eux ont déjà pu regagner leur domicile, à l'exception d'une vingtaine de personnes qui se trouvaient encore dans des centres d'accueil, selon les chiffres officiels. Une quinzaine de pompiers ont été blessés, dont deux grièvement, et sont actuellement hospitalisés.
"Nous sommes préparés". La propagation des flammes dans la nuit de vendredi à samedi a été "marginale" et l'incendie ne présente plus de menaces pour la population, selon les autorités. Si durant la nuit, quelque 460 hectares de forêt et de pâturages ont brûlé, samedi matin on ne distinguait en effet plus de flammes importantes dans les zones où travaillaient les pompiers. Dans le centre de Valparaiso, la situation était normale même si le calme était interrompu fréquemment par le survol de la ville par des avions et hélicoptères participant à la lutte contre l'incendie. Une petite brise faisait voler quelques braises sur la ville.
"L'incendie est contenu, mais pas contrôlé", a toutefois mis en garde Ricardo Toro, directeur du Bureau national des urgences (Onemi), dans son dernier rapport. "Nous avons une situation calme pour l'instant, mais cet après-midi des conditions météorologiques plus difficiles, assez critiques, sont prévues", a expliqué Aaron Cavieres, directeur de la Corporation nationale des forêts (Conaf), avec une température qui pourrait atteindre les 27 degrés et des vents de 30 kilomètres heure. "Mais nous sommes préparés", a-t-il tenu à rassurer.
"Un incendie complexe". Des renforts de policiers et militaires sont également attendus. En outre sept avions et huit hélicoptères venant d'autres régions du pays devaient arriver sur les lieux à la mi-journée. "C'est un incendie complexe en raison du lieu", a indiqué Mauricio Bustos, directeur de l'Onemi de Valparaíso.
"La population vit dans le souvenir de l'incendie de l'an passé". La région de Valparaiso où s'est déclaré l'incendie avait déjà été ravagée en avril 2014 par un sinistre qui avait fait 15 morts et des milliers de sinistrés. Plus de 3.000 maisons avaient été détruites dans l'incendie qui avait fait rage pendant huit jours, notamment dans les quartiers les plus pauvres sur les hauteurs de la ville.
Il reste à ce jour la plus grande catastrophe de ce genre ayant touché ce port pittoresque, classé par l'Unesco au patrimoine de l'humanité et célèbre pour ses collines, ses ruelles escarpées et ses nombreuses maisons colorées. "Cette situation angoisse la population, qui vit encore dans le souvenir de l'incendie de l'an passé", a déclaré à la presse Jorge Castro, le maire.
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