Au moins 13 Nord-Coréens ont été arrêtés à Kunming, une ville du sud de la Chine, alors qu'ils tentaient de se rendre vers une destination au sud de ce pays, a rapporté lundi la presse sud-coréenne.
La police chinoise a arrêté 13 citoyens de Corée du Nord qui s'apprêtaient à monter dans un bus vers un pays non identifié, situé au sud de la Chine, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, qui cite comme sources des sympathisants sud-coréens à la cause des transfuges du Nord. Dong-A Ilbo, un grand quotidien de Séoul, a lui aussi fait état de ces arrestations mais évoque le nombre de 15 personnes arrêtées. "La plupart des transfuges nord-coréens voyagent en groupe de cinq maximum lorsqu'ils veulent franchir la frontière entre la Chine et un pays du sud de l'Asie", souligne un activiste. "Il semble que ceux-ci voulaient économiser dans le paiement versé aux passeurs", ajoute cette source.Le ministère sud-coréen de l'Unification, en charge des relations avec le voisin du Nord, a indiqué que Séoul tentait de vérifier ces informations.
Quelque 25.000 Nord-Coréens ont fui leur pays pour se réfugier en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953), avec un pic des départs après la famine meurtrière au milieu des années 90.
La plupart fuient à pied via la Chine, puis tentent de passer dans un pays tiers, généralement la Thaïlande via le Laos, pour arriver finalement en Corée du Sud. S'ils sont arrêtés en Chine et renvoyés chez eux, ils risquent la relégation sociale, la prison, voire la mort, selon les associations de transfuges, des députés sud-coréens et des témoignages de Nord-Coréens qui ont réussi à s'enfuir. Selon Amnesty International, certains sont envoyés dans des camps de travail. Pékin, voisin et seul allié de poids de Pyongyang, considère les fuyards nord-coréens comme des immigrants économiques et a pour politique de les arrêter et de les renvoyer vers la Corée du Nord, malgré de nombreux appels lancés par des organisations internationales, dont l'ONU.