"Dans quelques jours", si l'accord est tenu entre Israéliens et Palestiniens, Gilad Shalit pourra rentrer en Israël. Cet accord va permettre au soldat franco-israélien de recouvrer la liberté après cinq ans de détention en territoire palestinien.
Gilad Shalit a été capturé le 25 juin 2006, à l'âge de 19 ans, lors de l'attaque d'un poste militaire en Israël par un commando palestinien. Deux militaires sont tués dans cette attaque. Dès le lendemain, la branche armée du Hamas, qui a revendiqué l'attaque, exige la libération des femmes et des mineurs détenus en Israël, en échange d'informations sur le soldat.
Mais le Premier ministre de l'époque, Ehud Olmert, exclut toute libération de Palestiniens. Durant un an, on reste sans nouvelle de Gilad Shalit. Le silence est rompu le 25 juin 2007. Le Hamas, qui vient de prendre le contrôle de Gaza, rend public un message enregistré du jeune soldat.
En 2008 Sarkozy arrive dans le dossier
Mais il faut attendre 2008 pour voir les premières tractations débuter. Nicolas Sarkozy apparaît pour la première fois dans le dossier en septembre. Le président français, qui intervient dans l'affaire car Gilad Shalit possède la double nationalité israélienne et française, remet à son homologue syrien Bachar al-Assad une lettre du père de Shalit destinée à son fils. Quelques semaines plus tard, l'Egypte, qui joue le rôle de médiateur, indique que Shalit "va bien". Il n'est cependant toujours pas tiré d'affaire.
Début 2009, Israël rejette les conditions du Hamas qui exige la libération de centaines de prisonniers. Le 29 avril, le nouveau Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'engage à ramener Shalit "sain et sauf". Rien ne se passe. Les rapports entre les deux camps se détendent en octobre suivant, lorsqu'Israël libère 20 Palestiniennes en échange d'une vidéo de Shalit diffusée le 2 octobre. Ce film de 2 minutes et 40 secondes est la dernière preuve de vie du jeune soldat, qui apparaît relativement en bonne santé, même si amaigri et les yeux cernés.
Netanyahou d'accord mais pas à n'importe quel prix
Cette détente de façade ne dure pas. Juste avant Noël, le Hamas accuse Israël d'"entraver" un accord sur la libération de Shalit en échange d'un millier de prisonniers palestiniens, ce qui conduit une nouvelle fois à l'échec des négociations.
Les premières traces de la négociation actuelle apparaissent le 1er juillet 2010. Benjamin Netanyahou affirme ce jour-là qu'Israël ne paiera "pas n'importe quel prix" pour libérer Shalit, mais se dit prêt à relâcher sous conditions un millier de Palestiniens.
Le Premier ministre israélien dément cependant le 2 juin dernier toute "percée" dans les négociations après des informations égyptiennes sur l'imminence d'un accord... avant de le valider mardi.