Officiellement, le régime libyen reconnaît un total de 300 morts, mais ce bilan est revu à la hausse par de nombreux acteurs sur place. Gérard Buffet, médecin français de retour de Benghazi, foyer de l’insurrection libyenne, évoque, au micro d’Europe 1, un bilan d’ "entre 1.500 et 2.000 morts", pour la seule partie est du pays.
"Il y avait des gens déchiquetés, brûlés, carbonisés", témoigne le médecin :
De son côté, la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) comptabilise au moins 640 morts depuis le début de la révolte libyenne, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Un bilan qui s'appuie sur des "sources militaires" pour Tripoli et sur des recoupements effectués par la Ligue libyenne des droits de l'Homme pour Benghazi et plusieurs autres localités. A Benghazi, la FIDH a comptabilisé 230 morts, "dont 130 militaires qui ont été exécutés par leurs propres officiers parce qu'ils n'ont pas voulu tirer sur la foule" des manifestants, a déclaré Souhayr Belhassen, président de la Fédération.
Un ex-proche de Mouammar Kadhafi, son ancien chef du protocole, Nouri El-Mismari, a estimé mercredi que l'insurrection en Libye avait fait plus de 1.000 morts, dont 600 à Tripoli. Et le bilan risque encore de s’alourdir. Lors de son discours mardi, Mouammar Kadhafi a promis un "bain de sang" aux manifestants libyens, qu’il a menacés de mort.