Concordia : le risque écologique

Dans les cales du Concordia : 2.400 tonnes de carburant. © REUTERS
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AW avec agences , modifié à

Une catastrophe écologique menace les côtes italiennes car le navire naufragé est rempli de fuel.

Et maintenant, la catastrophe écologique. Après l'improbable naufrage du Concordia et l'évacuation catastrophique des passagers, la menace est environnementale. Le réservoir du paquebot contient, en effet, 2.400 tonnes de carburant. Lors du naufrage, déjà, il s'en est fallu de 4 mètres pour que la brèche de 70 mètres qui s'est ouverte dans la coque n'atteigne le réservoir.

"Nous sommes dans l'urgence"

Alors qu'une fuite de liquide non identifié a commencé à s'échapper du navire, un cri d'alarme a été lancé lundi par le ministre italien de l'Environnement, Corrado Clini : "le risque pour l'environnement de l'île du Giglio est très haut. L'intervention est urgente, nous sommes dans l'urgence".
"Le navire a des réservoirs pleins de carburant, c'est un gazole dense, lourd, qui pourrait se sédimenter dans les fonds, ce serait un désastre", a poursuivi le ministre. Le navire s'est en effet échoué près de l'île du Giglio dans une superbe zone naturelle toscane. Le gouvernement italien va décréter l'état d'urgence, ce qui permettra le déblocage de fonds supplémentaires pour les opérations.
Une société néerlandaise a été chargée d'extraire ce fuel au plus vite. Le pompage devrait commencer "dans les prochains jours", selon la société, à condition que le bateau soit stable.
Et ensuite ? Une fois les cales du navire vidées, il restera la carcasse du bateau elle-même. Un nouveau défi se posera alors : comment sortir d'une minuscule crique l'équivalent d'une barre HLM ?

Une carcasse de 115.000 tonnes

Deux solutions se profilent pour débarrasser l'archipel de ces 115.000 tonnes en équilibre sur un banc de sable. La première consisterait à remettre à flots le Concordia grâce à d'immenses ballons à hélium et de le remorquer dans un port afin de le démonter.
A défaut, la seconde option serait de démonter le bateau sur place avec des grues géantes installées dans l'eau, au gré des tempêtes donc.
Des opérations difficiles et inédites qui pourraient prendre quelques semaines… ou une année entière.