C'est une première : mercredi, Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, a présenté ses condoléances aux "petits-enfants des Arméniens tués en 1915", lors de massacres reconnus en tant que "génocide" par de nombreux pays. Mais pour Gayané, membre de la communauté arménienne en France, "cela ne veut pas dire grand-chose, des condoléances".
"Des stratégies de communication". "Cela ne nous touche pas vraiment, parce qu'on sait très bien que ce sont des stratégies de communication, pour avoir une bonne image", juge-t-elle au micro d'Europe 1, lors d'une veillée organisée au Trocadéro, à Paris. "On attend une justice, une réparation, de vrais actes et de vrais engagements".
Un sujet "tabou". Gayané explique aussi que dans sa famille, le génocide est "devenu un événement tabou". "Ils ont été témoins du massacre de leur propre famille", raconte-t-elle, indiquant avoir "entendu parler de certaines histoires" : "par exemple, mon arrière-grand-mère qui a eu la tête de sa grand-mère coupée sur ses genoux".
DÉCLARATION - Erdogan présente les condoléances de la Turquie