Normalement, lors des jours de repos sur le Tour de France, comme le 20 juillet dernier, les coureurs ne mangent pas de viande. Alberto Contador a raconté jeudi avoir fait une exception ce jour-là parce qu’un cuisinier en avait ramené spécialement d’Espagne. Suspendu par l’Union cycliste international après un test anti-dopage "anormal", Contador s’est présenté en "victime" lors d'une conférence de presse.
Cette contamination alimentaire expliquerait, selon le coureur, pourquoi la quantité de clenbutérol détectée est "infime", "une trace à peine détectable". Cinq autres coureurs ont mangé de cette viande qu’Alberto Contador dit avoir trouvé "très bonne". Mais aucun d’entre eux n’a fait l’objet d’un test anti-dopage ce jour-là. Ce qui expliquerait que seul le vainqueur du Tour de France ait fait l'objet d'un "contrôle anormal".
"Prêt à me faire couper les mains"
Un dopage avec un taux de 50 picogrammes par ml est inefficace, a par ailleurs argumenté Alberto Contador. "Au niveau des rendements, ça ne sert strictement à rien", a-t-il expliqué. "Avant le 20 juillet, j’ai été contrôlé plusieurs fois (négatif), ce qui est en ma faveur", a-t-il par ailleurs ajouté. Selon Alberto Contador, "l’UCI semble comprendre parfaitement" son cas.
Invité du 20 Heures de France 2, le triple vainqueur du Tour s'est dit prêt à "répondre à toutes les questions". "La personne qui a acheté la viande en question, mon équipe et le cuisinier, tous savent que ma version est la bonne", a-t-il déclaré. Sûr de lui, le Madrilène s'est même dit prêt "à se faire couper les mains" en guise de bonne foi. Tout en espérant sans doute que les instances antidopage ne les lui attachent pas...