INFLUENCE. Elle reste la figure éternelle de l'opposition. Ioulia Timochenko, l'emblématique opposante de la révolution ukrainienne de 2004, emprisonnée depuis deux ans, garde une certaine influence dans le pays. Europe 1 a pu rencontrer sa fille Evguenia, mardi, à la veille d'une session extraordinaire du Parlement alors que le Premier ministre et son gouvernement viennent de démissionner. La fille de l'opposante nous explique la vision de sa mère sur la situation.
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"Lutter pour les gens et l'avenir de l'Ukraine". Evguenia reçoit au siège de son parti, un bâtiment bunkerisé où les photos de Ioulia Timochenko tapissent tous les murs. La jeune femme de 33 ans qui ressemble comme deux gouttes d'eau à sa mère revient alors tout juste de l'endroit où est emprisonnée l'ancienne égérie de la révolution orange. Elle en est aujourd'hui, de fait, un peu son porte-parole. Du fond de sa cellule, l'opposante donne des conseils à ceux qui mènent la contestation, et même de les tancer. "Ma mère demande aux trois chefs de la contestation de ne pas lutter pour obtenir des postes politiques. Ils doivent lutter pour les gens et l'avenir de l'Ukraine", raconte Evguenia.
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"Ils ont besoin d'une personnalité courageuse". Pour sa fille, Ioulia Timochenko a sa place dans ce nouveau mouvement. "J'ai l'impression que ma mère manque beaucoup aux manifestants qui occupent la place de l'Indépendance. Ils ont besoin d'une personnalité forte. D'un chef qui n'accepte pas les compromis. Bref, d'une personnalité courageuse", assure-t-elle. "Ioulia Timochenko le dit, il y a deux priorités : la tenue d'élections anticipées et la libération des manifestants emprisonnés", ajoute Evguenia. "Sa libération à elle passe au second plan. De toute façon il ne s'agit pas seulement de la libérer, mais aussi de la réhabiliter politiquement", précise la jeune femme.
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Ioulia Timochenko : "le seul homme d'Ukraine" ? Lorsqu'on lui demande si sa mère à toujours des ambitions politiques, la réponse de la fille est simple : "même après deux ans passés en prison, Ioulia Timochenko reste le leader de l'opposition. Dans la rue, certains de ses supporters répondent quant à eux avec humour : "il n'y a qu'un homme dans ce pays, c'est une femme".
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