"Tout sauf une alliance avec Assad". Pour Hala Kodmani, journaliste franco-syrienne et fondatrice de l’association "Souria Houria" ("Syrie liberté"), invitée d'Europe 1 jeudi, il est hors de question que les Occidentaux acceptent la main tendue de Bachar al-Assad, le président syrien, pour lutter contre l'Etat islamique.
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"Ils perdent bataille après bataille". "Sans tenir compte d'aucune considérations morales sur ce que le régime d’Assad a fait jusque-là, il faut voir qu’ils sont incapables, ils ne servent à rien", soutient Hala Kodmani, pour qui "c'est quand même le régime qui a favorisé et laissé s’installer ces deux dernières années l’Etat islamique et les plus extrémistes, en ne les attaquant même pas". "Ils perdent bataille après bataille, ils n’arrivent pas à tenir un aéroport militaire face aux forces de l’Etat islamique, alors pourquoi s’allier avec Assad ?", demande-t-elle.
"Ce serait récompenser Assad pour ses crimes". Pour la journaliste, s'allier avec Bachar al-Assad, "ce serait le récompenser pour ses crimes". "Cela fait trois ans que des crimes de guerre et des crimes sont commis", rappelle-t-elle, affirmant que "donner aujourd'hui une légitimité au régime d’Assad, c’est tuer encore une fois les Syriens".
Les rebelles syriens, seul recours ? "Ce qu’on a tendance à oublier partout, c’est qu’il y a sur le terrain une autre force une troisième force : la rébellion syrienne, l’armée syrienne libre", soutient Hala Kodmani, pour qui "aujourd'hui sur le terrain, les seuls qui arrivent à se battre et à gagner du terrain, ce sont les rebelles syriens".
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